L’organisation d’événements se fait rare depuis le début de la pandémie de Coronavirus. Le premier confinement a forcé la suppression de la totalité des événements prévus au printemps. La vie a tout doucement repris son cours, mais la deuxième vague a poussé de nombreux organisateurs à modifier leur programme, voire à l’annuler. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’incertitude risque de planer encore un certain temps. Toutefois, malgré cette situation inédite, quelques irréductibles remuent ciel et terre pour pouvoir organiser leur(s) événement(s) respectif(s).
Le premier salon grand public depuis le début de la crise sanitaire a eu lieu à Namur Expo, avec Batireno et Energie & Habitat, fin octobre. Il a dû se conformer au protocole qui concerne les grands magasins. Plusieurs règles étaient à mettre en place, à savoir : un filtrage à l’entrée pour maîtriser l’affluence, des allées plus grandes, un sens de circulation, une préinscription fortement conseillée, le port du masque obligatoire etc. Une baisse du nombre de visiteurs a été constatée, puisqu’ils n’étaient que 5500 cette année, soit 10 000 de moins que pour l’édition 2019. Cela peut paraître décevant, mais les exposants ont pu néanmoins profiter de cet événement pour relancer quelque peu leurs activités.
Le mois de décembre rime bien sûr avec décorations et marchés de Noël. Hélas, ceux-ci ont dû s’incliner face aux décisions gouvernementales. Si l’on constate que la majorité furent tout simplement annulés, celui de l’Arsenal de l’UNamur a décidé de s’adapter. Une alternative virtuelle a été mise en place, sous forme d’un système relativement proche de la vente en ligne. Les artisans namurois, habituellement présents au marché, ont été présentés sur les réseaux sociaux de l’événement. Les visiteurs ont alors pu prendre contact avec les vendeurs pour réaliser leurs achats. Voilà un exemple d’achat qui soutient le commerce local.
Côté sport, seules les compétitions professionnelles sont à présent maintenues. Le cyclo-cross de la Citadelle de Namur, par exemple, a beau bénéficier de son statut de manche de Coupe du Monde, rien n’y fait. Les deux épreuves « Elites » ont eu lieu, le reste du programme a été supprimé. Les athlètes ont pris le départ sur une Esplanade vide : seuls les officiels présents étaient autorisés sur le site et ont été testés préalablement. Ce type d’événement, principalement généré par du sponsoring et du ticketing, a dû s’adapter au huis-clos. « Nous ne pourrons pas tenir deux années de suite comme cela », déclaraient les organisateurs en novembre. Les deux compétitions ont gardé leur diffusion intégrale à la télévision dans plusieurs pays.
En ce qui concerne notre événement, ‘’ESA-Music’’, il soutiendra un secteur culturel durement touché par la pandémie. Il était déjà prévu en mai 2020 mais a été reporté d’un an. Nous imaginons plusieurs scénarios qui pourraient correspondre avec la situation sanitaire. Annulé l’an passé, l’anticipation et l’adaptation seront les maîtres-mots. Plusieurs scénarios sont en cours de planification, comme par exemple une entrée et une sortie différente, ou encore une éventuelle pré-inscription obligatoire. Est-ce que cela est contraignant pour nous ? Pas forcément : organiser dans un contexte plus que particulier ne peut que nous apporter de l’expérience supplémentaire pour l’avenir. Nous avons même pu peaufiner nos différentes préparations.
Arnaud Guillaume, étudiant en Relations publiques