Qui n’a jamais voulu changer de vie ou avoir une deuxième chance ? Il existe de nombreuses possibilités de reprendre des études tout en travaillant. N’écoutez pas ceux qui vous disent que c’est impossible, mais n’écoutez pas non plus ceux qui prétendent que ce sera facile. Voici quelques astuces éprouvées à ranger dans votre besace.
Les exemples de diplômés qui ont réussi tout en travaillant sont légion. D’après ma propre expérience, les travailleurs sont en moyenne plus assidus en matière de présence et d’investissement personnel dans le cursus. C’est un constat sans prétention et sans valeur statistique, mais pour aller au cours après le boulot et le samedi matin, il faut savoir pourquoi on fournit cet effort. Reprendre des études en travaillant, c’est un peu comme arrêter de fumer : avant de sauter le pas, il est nécessaire de saisir toute la portée de cette décision et de mettre toutes les chances de son côté.
« Cela fait dix ans maintenant que je travaille pour Fedasil. Lorsque j’ai éprouvé le sentiment de commencer à tourner en rond, je me suis lançé comme objectif de reprendre des études en cours du soir pour élargir mon horizon de perspectives. » Grégory Auspert
Commencez par rechercher une formation qui vous parle et entrez dans le détail, quitte à suivre un ou deux cours en « élève libre » avant de vous décider. Vous y serez pour quelques années, alors choisissez un cursus inspirant, sinon votre motivation fondra « comme peau de chagrin ».
N’oubliez pas le facteur temps ! Choisissez une formation près de chez vous ou compatible avec vos déplacements. Consultez ensuite toutes les personnes impactées par votre choix : conjoint(e), enfant(s), poisson rouge, coléoptère domestique etc. Vous serez moins disponible pour vos proches et leur soutien indéfectible sera votre assise vers la réussite. L’équilibre entre vie privée, vie professionnelle et études est en effet la clef pour conserver sa motivation sur la durée.
Restons réalistes ! Vous aurez un agenda de ministre, mais pas le chauffeur, ni le chef de cabinet. Il faudra de la structure pour croiser les obligations professionnelles, les impératifs scolaires et la vie personnelle. Optez pour un agenda en ligne, il est possible de le partager et de recevoir des notifications et des mises à jour des autres élèves. Planifiez des heures structurellement destinées aux travaux au long cours et aux révisions, mais obligez-vous aussi à planifier des temps de repos.
Au fil de votre formation, vous côtoierez des élèves de tous les âges et de tous les horizons. Ne sous-estimez pas la puissance du groupe. Vous partagez un objectif commun, ce qui vous encourage le soutien mutuel. Lorsque vous allez moins bien, confiez-vous à vos coreligionnaires et faites une pause de quelques cours, vous trouverez auprès d’eux du soutien et des notes de cours pour ne pas accumuler trop de retard.
Des aides existent qui vous simplifieront la tâche, comme les « congés d’éducation payés » de maximum 120 heures par année. Il ne faut pas négliger la communication avec votre employeur, votre meilleur atout pour les aménagements de temps de travail sans doute nécessaires pour s’adapter aux impératifs de votre cursus. Si vous sentez que cela ne suffit pas, agissez avant qu’il soit trop tard ! Il est possible d’allonger votre cursus d’un an ou d’alléger votre temps de travail. Ce sera toujours mieux que d’avoir fourni cet effort en pure perte.
Vous entendez cette voix ? Celle qui vous invite à vous donner les moyens de faire ce qui vous fait vibrer ? Dans ce cas, je vous dis à bientôt, au détour d’un auditoire.
Grégory Auspert
2ème Relations publiques